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Vaccin: Des tests à risques mortels sur des humains...

Certains essais récents ont repoussé les limites de l'éthique médicale...

Les tests de nouveaux traitements et vaccins peuvent prendre des années, voire des décennies, pour rassembler suffisamment de données. C'est pourquoi les scientifiques se tournent vers une approche controversée qui consiste à infecter délibérément des volontaires avec des virus, des parasites et des bactéries potentiellement mortels, rapporte la BBC.

En 2017, un groupe de jeunes adultes s'est porté volontaire pour participer à un essai médical à l'Institut Jenner de l'Université d'Oxford, afin de tester un nouveau vaccin contre le paludisme. Chaque volontaire a été exposé à des moustiques infectés par le parasite en question.

C'est un exemple d'un "essai de provocation humaine" - une expérience dans laquelle un volontaire est délibérément exposé à une maladie. Bien que cela puisse sembler dangereux, cette approche est devenue populaire, au cours de ces dernières décennies dans la recherche médicale.

Le vaccin R21 testé s'est avéré être efficace à 80% pour prévenir le paludisme, et est devenu le deuxième vaccin antipaludique de l'histoire à être recommandé pour une utilisation par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Bien qu'il n'y ait pas de registre central des essais de provocation, les scientifiques estiment qu'ils ont contribué à au moins une douzaine de vaccins au cours des vingt dernières années. Certains estiment que les avantages de ces études l'emportent nettement sur les risques, si elles sont menées dans les conditions appropriées. Cependant, certains essais récents ont repoussé les limites de l'éthique médicale, d'après la même source.

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